La pause café est souvent un moment de plaisir et pour cause. La caféine influe sur les maux de tête, le syndrome de migraine en particulier, mais comment ?
Une revue narrative a exploré la relation du café avec ces symptômes.
Point préambule n°1 :
- le café est constitué de caféine
- Le niveau typique dans une tasse de café ordinaire varie entre 50 et 100 mg
- La caféine traverse toutes les membranes biologiques, y compris la barrière hémato-encéphalique, et est distribuée dans tous les fluides corporels
- Sa demi-vie (temps au delà duquel on a épuisé la moitié de son effet) est de 5h
- Elle est antagoniste de l’action de l’adénosine
Point préambule n°2 :
- L’adénosine est présente dans l’ensemble du corps
- Effets physiologiques :
- Système nerveux = l’adénosine permet de véhiculer les messages dans les nerfs du corps (c’est un neurotransmetteur (ou neuromédiateur) est une molécule chimique qui assure la transmission des messages d’un neurone à l’autre, au niveau des synapses) ;
- cerveau = augmente l’endormissement ;
- Coeur =ralentit l’activité cardiaque et des vaisseaux (blocage cardiaque temporaire par l’intermédiaire des récepteurs A1).
On comprend donc aisément :
- la caféine a un effet sur le transport des messages neurologiques du corps
- la caféine est stimulante
- la caféine accélère le rythme cardiaque
La conclusion de la revue met en évidence “de nouvelles preuves suggérant que des niveaux plus élevés de consommation habituelle de caféine alimentaire peuvent modifier le traitement nociceptif des signaux de douleur, entraînant une diminution de la sensibilité aux douleurs thermiques et stimuli mécaniques[…]tout comme l’administration aiguë d’un seul bolus de caféine”
Concernant les doses de café, une étude publiée en 2018 dans le JAMA internal medecine (relayée par le site actukiné) étudie la corrélation entre la mortalité et les doses de café consommées : l’étude observe des associations inverses entre la consommation de café et la mortalité due à tous les cancers et à toutes les maladies cardiovasculaires.
En cas de douleurs, n’hésitez pas, pensez café (petit rappel, le thé contient de la caféine…) !
Articles :
Overstreet, D.S., Penn, T.M., Cable, S.T. et al. Higher habitual dietary caffeine consumption is related to lower experimental pain sensitivity in a community-based sample. Psychopharmacology 235, 3167–3176 (2018). https://doi.org/10.1007/s00213-018-5016-3
Erikka Loftfield, Marilyn C. Cornelis, Neil Caporaso. Association of Coffee Drinking With Mortality by Genetic Variation in Caffeine MetabolismFindings From the UK Biobank. JAMA Intern Med. 2018;178(8):1086-1097. doi:10.1001/jamainternmed.2018.2425
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